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Philosophie & Valeurs

Oscar Wilde
« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris. »

Pratique et philosophie de l’Analyse Transactionnelle 


Dans la pratique, l’AT repose sur un ensemble d’hypothèses philosophiques formulées à propos des individus et des objectifs du changement. On peut résumer ces hypothèses dans les trois propositions suivantes :


  • les gens sont OK,

  • tout le monde a la faculté de penser,

  • les gens décident de leur propre destinée et leurs décisions à cet égard peuvent changer.


De ces hypothèses découlent les deux principes directeurs de l’AT :


  • la méthode contractuelle,

  • la communication ouverte.


Les gens sont OK


Tout être humain possède valeur et dignité. Dire que les gens sont OK, c’est accepter leur essence et non leur comportement. Il peut m’arriver de ne pas apprécier ou de ne pas accepter leurs actes, mais je les apprécie et les accepte toujours, eux, tels qu’ils sont.


Dans les relations thérapeute-client, cette affirmation sous-entend que vous et votre client êtes sur un pied d’égalité. Ni lui ni vous ne valez mieux que l’autre.


Cette hypothèse vous sera déjà familière si vous connaissez la thérapie centrée sur la personne, car elle suppose ce que Rogers appelle l’acceptation inconditionnelle (Mearns et Thorne, 1988 ; Rogers, 1961, p. 62). Le postulat de l’AT met également en évidence la nécessité qu’a le thérapeute de s’accepter sans réserve lui-même (« Je suis ok ») aussi bien que son client (« Tu es ok »).


Tout le monde à la faculté de penser


Sauf s’ils sont atteints d’une lésion cérébrale grave, tous les êtres humains sont capables de réflexion. Ils sont donc tous en mesure de savoir ce qu’ils attendent de la vie. C’est à eux, en fin de compte, qu’il revient de supporter les conséquences de leurs décisions.


Modèle décisionnel


Chacun est maître de son comportement, de ses pensées et de ses sentiments, et en dernière analyse, de sa propre destinée. Nul ne peut être obligé à agir, à penser ou à sentir de telle ou telle manière par d’autres personnes ou par le milieu, sauf sous la contrainte physique.


C’est à partir de ce modèle décisionnel de l’activité humaine que l’AT conclut à la responsabilité personnelle des sentiments, des opinions et du comportement.


Ce modèle est également à la base de la théorie de la psychopathologie en AT. Selon cette théorie, c’est le jeune enfant qui choisit ses réactions aux pressions du milieu. Ce phénomène se répercute sur le processus de changement personnel dans la vie adulte. Les structures dysfonctionnelles résultant d’un choix, et non d’une contrainte, l’individu peut les modifier en prenant de nouvelles décisions.


En AT, on prend donc pour hypothèse que les gens sont susceptibles de changer. L’évolution peut être réelle et durable. Le changement ne s’opère pas sous l’effet de la simple compréhension intuitive des anciens modèles de comportement, mais de la décision prise consciemment par la personne en cause de les remplacer par de nouvelles façons d’agir, de penser et de sentir appropriées à ses capacités d’adulte.


La méthode contractuelle


Si l’on postule que les individus entretiennent des relations d’égal à égal et que chacun est personnellement responsable de ses actes, le changement vous incombe à vous et à votre client. Pour le faciliter, vous passez un contrat. Votre client expose l’objectif qu’il veut atteindre et vous dit ce qu’il est disposé à faire pour y arriver. De votre côté, vous lui dites si vous êtes prêt à travailler avec lui pour réaliser l’objectif choisi et vous mettez en œuvre tous vos talents professionnels quand vous entreprenez avec lui la démarche thérapeutique.


La communication ouverte


Si vous prenez des notes, sachez qu’il est normal, en AT, de laisser votre client y avoir accès. Ce type de communication aide le client à se sentir sur un pied d’égalité avec vous dans le processus de changement.

Stewart, I. (1992). « La pratique de l’analyse transactionnelle ». Sainte-Foy, Québec : Editions Saint-Yves inc.

Le but est de développer l'autonomie 

Le scénario peut être vécu comme une prison, une cage plus ou moins étroite qui enserre la personne dans des pensées, des sentiments, des comportements répétitifs et douloureux. Sortir du scénario, aller vers l’autonomie, c’est élargir son champ d’expérience, vivre plus pleinement. C’est avoir l’impression que les barreaux de la prison se sont desserrés, que la liberté d’action s’est accrue, que les phénomènes douloureux et répétés s’atténuent pour, le plus souvent, disparaître. Ce changement peut se faire à travers la rencontre avec d’autres qui nous ouvrent de nouveaux horizons, à travers des prises de conscience personnelles suscitées par nos expériences, ou encore par un travail sur soi effectué en thérapie. Ce travail est un chemin vers ce qu’Éric Berne appelait l’ « autonomie ».

Ces trois notions définissent la vision de Berne de la thérapie. Elles montrent la liberté de choix opposée au déterminisme du scénario. Elle présente ce que Berne appelle la « guérison » et ce que l’on peut qualifier de changement dans une perspective humaniste OK + / OK +.


A la conscience claire, la spontanéité et l’intimité, on peut ajouter la notion de responsabilité. Être autonome veut dire être responsable de ce qui nous arrive. On ne peut plus invoquer le manque de chance, la faute des autres, les taches sur lune, ou la fatalité, quand nous traversons des périodes difficiles. 

Le scénario peut être vécu comme une prison, une cage plus ou moins étroite qui enserre la personne dans des pensées, des sentiments, des comportements répétitifs et douloureux. Sortir du scénario, aller vers l’autonomie, c’est élargir son champ d’expérience, vivre plus pleinement. C’est avoir l’impression que les barreaux de la prison se sont desserrés, que la liberté d’action s’est accrue, que les phénomènes douloureux et répétés s’atténuent pour, le plus souvent, disparaître. Ce changement peut se faire à travers la rencontre avec d’autres qui nous ouvrent de nouveaux horizons, à travers des prises de conscience personnelles suscitées par nos expériences, ou encore par un travail sur soi effectué en thérapie. Ce travail est un chemin vers ce qu’Éric Berne appelait l’ « autonomie ».


Ces trois notions définissent la vision de Berne de la thérapie. Elles montrent la liberté de choix opposée au déterminisme du scénario. Elle présente ce que Berne appelle la « guérison » et ce que l’on peut qualifier de changement dans une perspective humaniste OK + / OK +.


A la conscience claire, la spontanéité et l’intimité, on peut ajouter la notion de responsabilité. Être autonome veut dire être responsable de ce qui nous arrive. On ne peut plus invoquer le manque de chance, la faute des autres, les taches sur lune, ou la fatalité, quand nous traversons des périodes difficiles. 

Brécard, F. & Hawkes, L. (2008). « Le grand livre de l’analyse transactionnelle ». Paris : Eyrolles

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